Le centre Antonin Artaud, créé en 1985, est un lieu d’accueil et de soins qui regroupe un CMP et un CATTP. Basé sur la psychothérapie institutionnelle, avec une orientation psychanalytique, le centre propose une approche du soin où l’usager est au cœur du projet thérapeutique, et co-acteur de ce qui lui est proposé.

L’idée de départ était celle d’un « club thérapeutique où on met sur un pied d’égalité psy et patients dans la prise en charge, et où la relation n’est pas hiérarchisée » (cf. Patrick Chemla, directeur du centre, et également très actif au « Collectif des 39 »).

Le choix des médicaments par exemple peut être débattu. Et hors de question de mettre les usagers dans des cases, bien au contraire, ils sont considérés comme des personnes à part entière et donc responsables, même si bien sûr, les rechutes sont possibles et le cadre hospitalier jugé rassurant.

Centre de jour, appartements thérapeutiques, centre d’accueil rural et hôpital psychiatrique : grâce à la pluralité de l’offre, 90 % des patients du secteur sont désormais suivis en ambulatoire, contre seulement 10 % à l’hôpital, même si certains patients ont besoin de ce cadre qui les rassure.

Au centre Artaud, il n’y a ni blouse blanche ni pyjama. Et les traitements ne sont qu’un des éléments de la thérapie.

L’idée est d’apprendre à vivre avec la maladie et de s’ouvrir sur la cité, de ne pas rester isolé et non acteur de sa vie.

Au centre Artaud, différentes choses sont ainsi proposées : des entretiens, des rencontres et activités via le GEM « La Locomotive », une revue de presse (chaque mercredi), des ateliers d’art, des sorties ou de simples temps de partage autour d’un café.