Le titre de « Psychothérapeute »

 

En France, plus particulièrement depuis les années 1990, la réglementation de l'exercice des psychothérapeutes a fait l'objet de nombreux débats, parfois houleux, entre des praticiens se réclamant d’approches thérapeutiques différentes (comme les psychothérapies d’inspiration psychanalytique, systémique ou cognitivo-comportementale).

 

Jusqu'à peu, en France, le titre de psychothérapeute ne faisait l'objet d'aucune réglementation et tout un chacun pouvait donc s'en prévaloir sans formation ni contrôle de l'activité.

 

Afin de faire face à d'éventuelles dérives, le législateur français s’est prononcé il y a quelques années en faveur de l’encadrement du titre de « Psychothérapeute ». Ainsi, depuis le 1er juillet 2010, ce titre est désormais réglementé.

 

Depuis cette date, la loi exige, pour les non-médecins, d’avoir suivi une formation théorique agréée en psychopathologie clinique, validée par un diplôme de « Master II en psychologie et/ou psychanalyse », et complétée par un stage pratique.

 

Les psychothérapeutes doivent ensuite s’inscrire au registre ADELI qui regroupe l'ensemble des professionnels de santé. Ils exercent ainsi sous la surveillance de l'ARS (Agence Régionale de Santé) dont ils dépendent, et un registre des psychothérapeutes peut aujourd’hui être consulté en préfecture.

 

Par dérogation, certains professionnels ne disposant pas des diplômes universitaires exigibles mais pouvant justifier de plus de cinq années d'exercice à la date de parution de la loi, peuvent être admis à porter le titre de psychothérapeute, après un passage devant une commission spécialisée et un éventuel complément de formation.

 

A noter que les psychothérapies ne sont remboursées par la sécurité sociale que si elles sont pratiquées par des psychiatres ou si elles sont effectuées au sein d'un CMP (Centre Médico-Psychologique).

 

Ceci étant, certaines mutuelles et assurances privées peuvent rembourser à leurs clients une partie des honoraires versés à leurs psychothérapeutes.

 

Les règles éthiques


Au-delà du fait que le titre de « Psychothérapeute » est maintenant légiféré, les professionnels sont soumis à des règles éthiques strictes dans leur pratique. Dont les détails varient parfois selon le type de thérapie (exemple : règles éthiques pour la psychothérapie analytique).

 

Il leur est tout d'abord nécessaire de veiller à la confidentialité des échanges. Puis de faire en sorte également que leur attitude soit neutre, non jugeante et bienveillante.

 

La thérapie proposée doit résulter d'un contrat oral (et parfois écrit) qui repose sur le volontariat du patient et du psychothérapeute (sauf expertises judiciaires ou obligation de soin).

 

Le psychothérapeute doit pouvoir donner également des informations à son patient sur son parcours et sa formation, pouvoir aussi lui expliquer la technique qu’il utilise, ses modalités de mise en œuvre, voire ses limites, et donner des informations sur les modalités pratiques de la thérapie (coût du traitement, fréquence des séances, modalités de paiement, etc.)

 

Il est ainsi important que vous puissiez avoir en tête toutes les questions utiles à poser lors des premières séances (souvent appelées séances préliminaires), afin d’avoir le maximum d’informations avant de vous décider de vous engager dans une thérapie.