Pour les proches

 

Il n’est pas toujours simple d’avoir dans sa famille ou parmi ses amis une personne ayant un trouble psychique. Au-delà du fait que les proches ne connaissent pas forcément bien la maladie, et peuvent mal interpréter certaines attitudes qui relèvent de symptômes (l’apragmatisme et/ou la clinophilie pouvant être vus comme de la paresse par exemple), ils sont souvent aussi isolés, sans soutien, et du coup également en souffrance.

 

Pour rompre l’isolement et pouvoir se faire conseiller, les familles peuvent se rapprocher d’associations comme l’Unafam, Bicycle asso, Espoir 74 ou Schizo’Jeun’s. Voir page dédiée. Sachant qu’il en existe d’autres, notamment localement.

 

Le guide rédigée par l’Unafam « à l’intention des membres de l’entourage d’une personne atteinte de maladie mentale » est aussi très utile, et téléchargeable ci-après. 

 

Par ailleurs, il existe des programmes psycho-éducatifs comme le programme Profamille qui sont proposés un peu partout en France.

 

 

Profamille est un programme psycho-éducatif d’origine québécoise, et développé depuis les années 2000 dans la francophonie dans le cadre d’un réseau unissant professionnels et familles.

 

Le réseau français comporte environ 80 équipes de thérapeutes, et propose un programme assez intensif (une douzaine de séances par an) sur 2 ans.

 

L’objectif de Profamille est double : mieux informer les proches sur la maladie et leur apprendre des techniques pour faire face aux situations difficiles.

 

Il a été conçu initialement à l’intention des familles de personnes atteintes de schizophrénie, en tenant compte des impacts importants de cette maladie sur la vie familiale et du peu de soutien généralement offert aux proches.

 

Ce programme s’adresse principalement aux familles immédiates des usagers en santé mentale, mais peut également être utilisé pour atteindre d’autres proches (amis…), voire le personnel de famille ou d’autres structures d’accueil.

 

La méthode mêle développement personnel et thérapies comportementales, depuis les exercices de respiration antistress jusqu'à l'élimination des fausses croyances.

 

Il permet aux familles de mieux connaître la maladie, les traitements, les difficultés sociales et relationnelles qu'elle entraîne. Ainsi, par ces connaissances, les familles sont mieux à même de faire face aux problèmes qui se posent dans la vie de tous les jours.

 

Les familles apprennent par exemple à mieux gérer les problèmes suivants : refus de se reconnaître comme malade et de prendre un traitement - opposition, agressivité - manque d'initiative - manque d'organisation - anxiété excessive - alcoolisme, toxicomanie - état dépressif, désespoir.

 

Elles apprennent aussi à réduire les conséquences du stress sur elles-mêmes et sur leur propre santé : anxiété - irritabilité - mauvais sommeil - sentiment de culpabilité - sentiment de frustration - tristesse, abattement, fatigue.

 

Le programme permet également aux familles de mieux utiliser les possibilités d'aide et de recourir plus efficacement aux services médicaux et sociaux.

 

Si Profamille améliore la qualité de vie de l'entourage, les malades en tirent, eux aussi, bénéfice. Des travaux menés à l'étranger montrent en effet que les patients dont les proches sont « conseillés » rechutent moins souvent.

 

Ce programme existe un peu partout en France, et pas uniquement sur Paris, avec parfois des délais d'attente pour les inscriptions assez longs (le corollaire du succès). Pour plus d'informations, renseignez-vous auprès des équipes soignantes ou de l'Unafam.