Empowerment

 

Le terme « empowerment » signifie « renforcer ou acquérir du pouvoir » ; en d’autres termes, il participe à l’insertion et/ou à l’autonomisation des usagers en santé mentale.

 

Il est utilisé depuis la fin des années 1970 dans divers champs (développement communautaire, services sociaux, santé publique…) et s’est même élargi, paradoxalement, à des milieux très intégrés comme celui des affaires et de la politique, ce qui n’a pas manqué d’être vivement critiqué par certaines associations militantes, qui rappellent que les origines et sources d’influence de ce terme remonte à des discours très engagés venant de la part de communautés marginalisées (comme les noirs américains, les gays, les femmes ou les personnes handicapées), et qu’il a été depuis dévoyé car détourné de son côté militant initial.

 

L'empowerment renvoie notamment à des principes, telles que la capacité des individus et des collectivités à agir pour assurer leur bien-être ou leur droit de participer aux décisions les concernant.

 

Historiquement, ce terme s’est donc ancré dans une vision militante qui souhaitait donner la parole aux opprimés, afin que ces derniers puissent s’exprimer mais aussi acquérir le pouvoir de surmonter la domination et la stigmatisation dont ils faisaient l’objet (cf. notamment le livre « Pédagogie des opprimés » du brésilien Paulo Freire paru en 1968).

 

L’empowerment dans la santé mentale

 

Dans la santé mentale, on considère que le premier objectif de l'empowerment est de permettre aux usagers de décider et d’agir pour eux-mêmes.

 

Pour cela, il faut qu’ils soient bien informés, voire formés, à tout ce qui concerne leur maladie (cf. psychoéducation).

 

L’empowerment devrait être inclus dans tout programme thérapeutique, car aider l’usager en santé mentale à avoir accès à l’information et la compréhension de sa maladie, c’est lui permettre d’avoir plus de pouvoir et de contrôle sur elle. Il existe d’ailleurs sur certains sites étrangers des formations en ligne pour les patients (et leurs proches).

 

L’empowerment, c’est aussi aider l’usager à développer des habiletés et des qualités (débrouillardise, inventivité…) permettant de mieux gérer ses symptômes, et ainsi lui permettre de développer une meilleure estime personnelle et confiance en soi.

 

En devenant aptes à mieux gérer la maladie et ses conséquences, à trouver des solutions à leurs difficultés et à mobiliser de manière générale et d’une façon créative leurs propres ressources, les personnes arrivent à se sentir mieux en contrôle de leur maladie et par là même de leur vie.

 

Cette notion est fondamentale si l’on veut véritablement permettre aux usagers en santé mentale de devenir autonomes, de décider et de choisir pour eux-mêmes ce qui leur apparaît le mieux. Et non de laisser ce pouvoir aux autres (soignants, entourage…).