Bien se connaître (compétences, savoir-être...)

 

Pour pouvoir donner une image positive à un recruteur, qui soit notamment cohérente et rassurante, il est essentiel de bien se connaître, de savoir quels atouts et motivations on peut mettre en avant.

 

Bien se connaître implique non seulement de connaître ses compétences (ses « savoir-faire »), mais aussi de bien se connaître au niveau de la personnalité (du « savoir-être »), de manière à ne pas se laisser déstabiliser en entretien lors de la fameuse question « quelles sont vos qualités et vos défauts ? » (ou « parlez-moi de vous... »).

 

Bien se connaître, c’est aussi avoir réfléchi à ses priorités dans la vie, et notamment dans sa vie professionnelle (même si elle n’a pas démarré), savoir sur quoi on est prêt à faire des compromis, et ce qui n’est pas négociable – tout cela permettant de choisir plus rapidement et surtout plus efficacement une orientation.

 

Vos compétences (« savoir-faire »)

 

C’est ce que vous savez faire. On parle d’ailleurs aussi de « savoir-faire » (les qualités et autres éléments de personnalité étant, eux, classés dans le « savoir-être »).

 

Pour les identifier, vous pouvez vous référer à votre expérience professionnelle, mais aussi, surtout si vous n’avez jamais travaillé… à votre formation, ainsi qu’à vos loisirs et expériences extra-professionnelles.

 

Par exemple, vous n’avez peut-être jamais travaillé mais votre entourage vous considère comme un excellent cuisinier. Savoir faire la cuisine est une compétence que vous pouvez mettre en avant !

 

Pour vous aider à identifier vos compétences, ci-joint quelques repères.

 

Concernant votre expérience professionnelle (même si elle est réduite et/ou que vous n’avez effectué que des stages ou des petits boulots), essayez de lister les tâches qui vous ont été confiées, et si possible, les résultats obtenus. En effet, il est toujours bon d’illustrer par du factuel une compétence (et on le verra aussi, une qualité), cela permet à votre interlocuteur de mieux visualiser ce que vous savez faire.

 

Par exemple, vous avez travaillé comme magasinier dans un entrepôt logistique, et vous avez dû faire : du picking, de l’emballage, de la mise en rayon, remplir des formulaires, monter des palettes, organiser un quai, etc. Vous pouvez être plus précis et dire par exemple, concernant le montage de palettes, que vous étiez capable d’en monter 120 par heure.

 

Evitez d’être trop flou. Par exemple, si vous avez travaillé comme Agent d’entretien, ne vous contentez pas d’écrire « entretien de locaux » ou « ménage ». Donnez des précisions : j’utilisais la mono-brosse, je désinfectais les locaux, je dépoussiérais les meubles, je vidais les poubelles, lavais les vitres…

 

Vous avez pu aussi acquérir des compétences via votre formation et/ou votre parcours scolaire. Par exemple, si vous avez suivi une formation en comptabilité, vous savez calculer et/ou utiliser tel logiciel comptable.

 

Vous êtes peut-être un « geek » très doué en informatique, qui savez programmer et connaissez beaucoup de logiciels. Là encore, donnez des précisions (type de logiciels, type de langage connu, type de programmation effectuée...).

 

Notez ainsi tout ce que vous savez faire, à partir de votre expérience, formation, activités extraprofessionnelles (sports, loisirs, vie associative…), et ceci, sans vous censurer.

 

Utilisez plutôt des verbes (« préparer », « conduire », « servir », « enregistrer », « calculer », « monter », « programmer », « rédiger »…) qui sont plus concrets.

 

Vous pouvez également demander leurs avis à vos proches (amis, anciens collègues, personnes qui vous ont côtoyé).

 

Vous trouverez aussi ci-après un exercice très synthétique pour vous aider à prioriser ce que vous souhaitez faire dans votre futur travail.

 

Votre personnalité - qualités et défauts (« savoir-être »)

 

Identifier des qualités, c’est une chose, un exercice d’ailleurs pas forcément facile pour tous, notamment pour ceux et celles qui ont une nette tendance à se dévaloriser.

 

Savoir bien en parler, de manière synthétique et en illustrant chacune de ses qualités par un exemple factuel (vécu dans le contexte professionnel si possible), c’en est une autre. Et ça peut nécessiter une préparation. Cf. exercice ci-après.

 

 

Concernant les « défauts », déjà il vaut mieux penser « points à améliorer ». C’est moins statique, plus positif, et ça permet de se dire qu’on peut toujours progresser.

 

Par ailleurs, il n’est pas forcément facile de les reconnaître et encore moins de les présenter à un recruteur de manière qui ne soit pas dévalorisante.

 

Certains défauts peuvent se transformer en qualité, tout dépend de la situation et de votre comportement.

 

Ainsi, plutôt que d’avoir des complexes, apprenez à voir les côtés positifs de vos défauts et à les mettre en valeur. Certains défauts peuvent être d’ailleurs une exagération de vos points forts.

 

Voici quelques exemples.

 

Certains de vos amis vous trouvent AVARE, c’est qu’ils ont tout intérêt à ce que vous soyez généreux avec eux. Pourtant, si vous êtes avare, vous êtes aussi ECONOME. Un employeur cherche toujours à diminuer ses dépenses et votre sens de l’économie l’intéresse. Je suis avare donc je suis économe, je fais attention à ne pas gaspiller. Défaut qui se transforme en qualité pour certaines professions, notamment celles liées à la comptabilité et à la gestion.

 

Autres exemples : on vous reproche votre impatience, mais cela peut signifier que vous aimez que le travail soit fait rapidement et sans délai. Ou votre modestie, alors que cela peut démontrer que vous préférez la discrétion à un comportement trop ostentatoire et/ou frimeur. Etc.

 

Ci-joint un autre exercice pour vous aider à identifier et à présenter de manière positive vos « défauts ».

 

Vos priorités professionnelles

 

Il n’est pas forcément facile, surtout quand on est en situation urgente de devoir trouver un travail, de prioriser ce qui est essentiel, important ou secondaire pour vous.

 

Pourtant, plus vous serez au clair avec ce que vous recherchez, plus vous renverrez à votre interlocuteur une image positive de quelqu’un qui sait ce qu’il veut (et ne veut pas), ce qui va souvent de pair avec un bon niveau de confiance en soi.

 

Pour autant, savoir clairement ce qu’on veut (et ne veut pas) ne veut pas dire qu’on n’est pas prêt à faire des compromis, d’autant que le poste « idéal » (correspondant à toutes vos attentes) n’existe pas, ou en tout cas rarement. Simplement, cela peut être utile de hiérarchiser vos priorités, ce qui vous aidera aussi dans la phase de négociation finale.

 

Quelques exemples d’éléments à prendre en compte : sécurité d’emploi (qui peut vous faire prioriser un emploi dans la fonction publique et/ou un CDI) – stabilité d’environnement (travail sédentaire sans déplacements professionnels) – localisation géographique (qui est parfois une priorité lorsque les transports entraînent de la fatigue et du stress) – niveau de salaire (qui peut être une priorité si vous avez un crédit, une famille à nourrir…) – horaires (votre priorité peut très bien être de trouver un travail à temps partiel pour gérer au mieux votre parcours de rétablissement) – statut, évolution possible du poste… et bien sûr intérêt du travail lui-même ! (qui peut vous faire considérer tous les autres facteurs comme secondaires…).

 

Vous pouvez aussi écrire sur une feuille de papier le poste et l’environnement professionnel « idéal » pour vous. Et noter tout ce qui pourrait s’y rapporter.

 

Cela vous permettra également, par la suite, de faire un tri parmi les offres d’emploi proposées.

 

Ci-joint un exercice qui va vous aider à mieux identifier ce que vous recherchez.

 

En synthèse

 

Après ce travail de repérage et d’identification, et sachant que dans certains contextes (forums…), vous n’aurez que très peu de temps pour convaincre un éventuel recruteur, parfois quelques minutes seulement, il peut être utile d’apprendre à se présenter de manière synthétique et percutante. Et ce, tant à l’écrit (pour une lettre de motivations par exemple), qu’à l’oral. Cf. exercice ci-après.