Terme générique assez global impliquant les professionnels de la santé, notamment les médecins généralistes et spécialistes (dont le médecin traitant qui peut être votre médecin généraliste, mais aussi votre psychiatre), les infirmiers, les aides-soignants, les ergothérapeutes, les psychologues et autres thérapeutes (psychanalystes, psychothérapeutes…). Pour ces derniers, nombreux et variés, se référer aux pages concernant les thérapies.
Qu'il traite une grippe ou prescrive un examen, le généraliste prend en charge ses patients dans leur globalité (habitudes, hygiène de vie, antécédents) et les suit le plus souvent sur une longue période. Souvent choisi comme médecin traitant, il assure la coordination avec ses confrères spécialistes.
Dans son cabinet, au quotidien, il est confronté à des questions de santé et à des patients qu’il commence par écouter pour mieux les examiner : questions sur les douleurs, les antécédents, les habitudes de vie et les problèmes professionnels ou personnels, puis examen clinique dirigé pour comprendre l’origine des symptômes retrouvés à l’interrogatoire. La relation de confiance entre le médecin et son patient est primordiale, en particulier auprès des personnes isolées.
Le médecin pose ensuite son diagnostic et prescrit un traitement voire des examens spécifiques (radios, analyses…). Il peut également orienter son patient vers un médecin spécialiste, par exemple un psychiatre.
Au-delà de l'action ponctuelle, le généraliste est souvent l'interlocuteur médical qui a la vision la plus complète du patient, ce qui permet un suivi efficace et coordonné. Souvent choisi pour être le médecin traitant (de toute la famille), il connaît bien ses patients et leur environnement (hygiène de vie, habitudes ou antécédents familiaux). Ce qui l'aide à comprendre leurs maux. Enfin, la prévention constitue l'un de ses axes prioritaires : bilan de santé, dépistage ou vaccinations.
Ce métier peut s’exercer en cabinet de ville, en maison et en centre de santé, voire dans certains établissements de santé.
Pour travailler comme médecin généraliste, il faut être titulaire d’un diplôme d’Etat de docteur en médecine délivré après 9 ans d’études. Les études s’effectuent à l’université et commencent par la Première année commune aux études de santé (PACES) qui sélectionne les étudiants par un concours. L’étudiant reçu au concours suit ensuite un enseignement dense, alternant cours théoriques et stages à l’hôpital jusqu’en fin de 6ème année. A la fin de sa sixième année, l’étudiant passe un examen appelé épreuves classantes nationales (ECN). Cet examen lui permet de choisir, en fonction de ses résultats, la spécialité de médecine générale et la région dans laquelle il effectuera son internat, c’est-à-dire le 3ème cycle d’études. Cette formation spécialisée dure 3 ans. A l’issue de l’internat, l’étudiant reçoit un diplôme d’études spécialisées lui permettant d’exercer.
Le médecin psychiatre diagnostique et traite les maladies mentales et les troubles psychiques. Après l’établissement d’un diagnostic, il établit et met en œuvre, avec la personne, un programme thérapeutique.
L’écoute est au centre de son travail, qu’il reçoive des adultes, des enfants ou des personnes âgées. Certaines personnes viennent le voir régulièrement. Pour d’autres, il intervient uniquement
en situation de crise et prescrit différents traitements : médicaments, thérapies ou hospitalisation.
Pour devenir psychiatre, 10 années d'études sont nécessaires. Après les 6 années d’études communes à tous les médecins, il faut réussir les ECN (Epreuves Classantes Nationales) puis suivre la spécialisation de 4 années en psychiatrie en vue de l'obtention du DES (diplôme d'études supérieures) qui sera suivi d'une thèse. Lors de ces 4 années, de longs stages rémunérés en milieu hospitalier ou chez des psychiatres libéraux sont organisés. Le psychiatre peut acquérir une compétence ou qualification en préparant un diplôme d’études spécialisées complémentaires (DESC), par exemple, le DESC en addictologie, médecine d’urgence, psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Selon le type de DESC, la formation dure de deux à trois ans de plus.
L’infirmier réalise des soins destinés à maintenir ou restaurer la santé de la personne malade. Il surveille l’état de santé des patients et coordonne les soins pendant leur hospitalisation et lors de leur sortie.
Il agit, soit à son initiative, soit selon les prescriptions du médecin : entretiens avec le patient et sa famille, éducation thérapeutique, préparation et distribution de médicaments, soins de nature technique (pansements, prélèvements, prise de tension, injections…).
Il participe à la rédaction et la mise à jour du dossier du malade, ainsi qu’à l’information et à l’accompagnement du patient et de son entourage. Il travaille en étroite relation avec le corps médical et encadre parfois une équipe d’aides-soignants.
Pour accéder à la profession d’infirmier, il faut obtenir le diplôme d’Etat d’infirmier. Il se prépare en 3 ans dans un institut de formation en soins infirmiers (IFSI) accessible par concours aux titulaires du baccalauréat. La formation, gratuite, est désormais reconnue au grade de licence, dans le cursus licence master doctorat (LMD). Ainsi, dès 2012, les étudiants en soins infirmiers seront diplômés d’Etat au grade de licence universitaire. Cette reconnaissance universitaire donne la possibilité aux infirmiers de poursuivre leur cursus vers un master puis éventuellement un doctorat.
Intégré à une équipe de soins, l’aide-soignant assiste l’infirmier dans les activités quotidiennes de soins. Il contribue au bien-être des malades, en les accompagnant dans tous les gestes de la vie quotidienne et en aidant au maintien de leur autonomie. En collaboration avec l’infirmier et sous sa responsabilité, l’aide-soignant assure auprès des patients des soins d’hygiène et de confort : toilette, repas, réfection des lits, accueil, installation et transfert des patients… Il transmet ses observations par écrit et par oral pour assurer la continuité des soins.
Le diplôme d’Etat d’aide-soignant se prépare en 10 mois. La formation, payante, est ouverte aux personnes de 17 ans au moins, sans condition de diplôme. Après trois années d’exercice, il peut également se présenter aux épreuves de sélection pour l’entrée dans un institut de formation en soins infirmiers.
Le psychologue écoute et accompagne des patients en souffrance morale : enfants, adolescents, adultes, handicapés, prisonniers... Son intervention va du simple entretien en vue d'un conseil à un accompagnement plus complexe et au long cours.
Il peut exercer en cabinet comme dans une structure extérieure (hôpital, CMP, CMPP…).
La profession de psychologue est réglementée : pour avoir le droit d’exercer avec le titre de psychologue, il faut poursuivre ses études 5 ans après le bac et obtenir un diplôme en psychologie (bac + 5).
Plusieurs diplômes confèrent le titre de psychologue : le master professionnel ou recherche en psychologie (plusieurs spécialisations : psychologie clinique et pathologique, psychologie du travail, psychologie de l'enfant et de l'adolescent...), le diplôme de psychologue délivré par l'Ecole des psychologues praticiens (EPP), le diplôme de psychologue du travail au CNAM (Centre National des Arts et Métiers), les diplômes d'Etat de psychologue scolaire ou celui de COP (conseiller d'orientation-psychologue).
L’ergothérapeute prend en charge le patient dès lors qu’un problème de santé limite ses possibilités d’effectuer ses soins personnels, de se déplacer et de communiquer. Ainsi, l’ergothérapeute prévient et réduit les situations de handicap en maintenant les activités du quotidien de manière sécurisée, en tenant compte des habitudes de vie et de l’environnement du patient.
Les ergothérapeutes sont titulaires d’un diplôme d’Etat qui se prépare en 3 ans après le baccalauréat. L’institut peut être public ou privé : dans ce dernier cas, la formation est payante. L’accès se fait par concours ou après une 1ère année commune des études de santé à l’université.