S'occuper de soi

 

« Ne sois pas un autre si tu peux être toi-même. » (Paracelse)


 

Le fait d’aller mieux, et de vouloir s'occuper de soi avec bienveillance, va souvent de pair avec un « égoïsme » salutaire. Indispensable, même si certains y mettent une connotation négative.

 

Avec un trouble psychique, on peut donner l’impression d’être égocentrique (ce qui est différent de l’égoïsme), ce qui n’est sûrement pas faux puisque souvent, en étant très (trop) isolé, et sans trop de repères extérieurs, tout tourne autour de soi – mais cet égocentrisme est rarement épanouissant, au contraire, il renvoie souvent à des sentiments de sous-estimation et de dévalorisation, à un manque de confiance personnelle et à une faible estime de soi.

 

Le problème étant aussi, cercle vicieux oblige, que moins on a confiance en soi, moins on s’estime, moins on a envie de sortir, de bouger, de pratiquer des activités, de prendre soin de soi (et de son logement). Et plus on a tendance à s’isoler. Ce qui n’aide pas au rétablissement.

 

Pourtant, c’est parfois en faisant qu’on retrouve l’envie de faire… même s’il faut savoir respecter son propre rythme (sans chercher à se comparer aux autres), être à l’écoute de ses envies et ne pas vouloir faire trop de « forcing » (« se forcer à… » pouvant être une forme d’auto-maltraitance).

 

C’est aussi en sortant, qu’on retrouve petit à petit le goût des contacts, même après des périodes d’isolement qui ont pu être longues.

 

C’est également en se réconciliant avec soi-même qu’on retrouve l’envie de se faire plaisir, de s’occuper de soi, de son corps, de ses vêtements, de sa beauté.

 

Par ailleurs, on peut être freiné par un budget financier très faible, voire inexistant.

 

Il existe pourtant toute une palette d’activités, de dispositifs, de structures qui proposent des choses très peu chères, voire gratuites.

 

Les sous-onglets recensent ainsi différentes choses. Des structures médico-sociales qui savent prendre en compte le handicap psychique (SAMSAH, SAVS, CATTP et clubs thérapeutiques) - des groupes d’entraide mutuelle portés par les usagers eux-mêmes (GEM) et qui proposent toutes sortes d’activités, d’ateliers, de sorties - des réseaux d’échanges proposant activités et loisirs sans argent car sur le principe de la réciprocité (SEL et RES) - des activités artistiques et des loisirs à très faible coût et parfois même gratuits - des structures de bénévolat pour reprendre le goût d’agir et d’être utile lorsqu’on n’est pas (encore) prêt et/ou apte à travailler.

 

Pour reprendre goût et se réconcilier avec soi-même, il existe également des structures atypiques qui permettent de prendre soin de soi, de se faire coiffer, coacher, de s’habiller à moindre coût.

 

Et comme la thématique 2016 des SISM porte sur le lien (vital !) entre santé mentale et santé physique, ont été aussi recensés des idées et astuces pour bien se nourrir et faire de l’activité physique, ce qui est toujours utile pour pallier aux effets secondaires parfois néfastes de certains traitements (cf. syndrome métabolique).

 

Au final, apprendre à mieux vivre avec soi-même, et par là même avec les autres, fait partie du processus de rétablissement.